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La vie est belle à Saigon
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La vie est belle à Saigon
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30 avril 2008

Un peu d'histoire... le 30 avril

Aujourd'hui, jour férié au Vietnam, nous fêtons la réunification du pays.

Ce qui s'est passé il y a 33 ans...

Le 30 avril 1975 - Capitulation du Sud-VietnamOperation_Frequent_Wind

Le 30 avril 1975, le gouvernement du Viêt-nam du Sud capitule, suite à l'entrée des troupes du Nord-Vietnam et du Viêt-cong dans Saigon.
Une semaine plus tôt, l'aéronavale des États-Unis a évacué en catastrophe les derniers Américains du pays ainsi que 70.000 Vietnamiens, mettant fin à plus de dix ans d'assistance militaire au gouvernement du Sud.
L'opération d'évacuation a donné lieu à des scènes de panique et les téléspectateurs du monde entier ont pu voir des fugitifs désespérés s'accrocher aux hélicoptères sur le toit de l'ambassade américaine.

  • Lourdes séquelles

Avec des pertes humaines et des destructions matérielles autrement plus importantes, le Viêt-nam réunifié et le petit pays voisin du Laos auront encore plus de mal à se relever de trente années de guerres. La capitale du Sud-Vietnam devient Hô Chi Minh-Ville, du nom de l'ancien leader communiste vietnamien.
La victoire du gouvernement communiste de Hanoï met fin à la guerre entre les deux Viêt-nam (on écrit aussi Vietnam). Elle enterre les séquelles de la colonisation.
Le pays, qui avait été divisé au cours de la première guerre d'Indochine contre les Français, est définitivement réunifié sous l'autorité du gouvernement communiste. Quand au Cambodge, le troisième État de l'ancienne Indochine française, il devra encore endurer le règne sanglant des Khmers rouges avant de trouver un semblant de paix.

  • Les séquelles de la victoire

Les communistes vietnamiens, dopés par leur victoire, se lancent dans des interventions militaires au Cambodge et au Laos. Mais elles se termineront par des retraits humiliants. De même tournera court un conflit frontalier avec la Chine.
Dans le même temps, au sud du pays, les conditions de vie difficiles et l'esprit de revanche des vainqueurs provoquent un exode massif des opposants, des catholiques vietnamiens, des métis et des ressortissants d'origine chinoise.
On estime à un million de personnes les fugitifs qui se lancent au large dans des esquifs de pêche, emportant tous leurs biens. Lorsqu'ils réussissent à échapper aux pirates et aux naufrages, ces «boat-people» aboutissent dans des camps tout autour de la mer de Chine. Les plus chanceux sont ceux qui croisent la route d'un navire occidental et obtiendront l'asile politique, en Europe ou aux États-Unis.

  • Un avenir plus souriant ?

Dans les années 1980, le régime communiste procède à une ouverture connue sous le nom de «Doi Moi». Elle se traduit par une libéralisation progressive de l'économie et l'apparition d'un néocapitalisme de plus en plus audacieux.
Les relations diplomatiques sont rétablies en 1995 avec les États-Unis et le président Bill Clinton choisit même comme premier ambassadeur un ancien prisonnier du «Hanoi Hilton», la prison infâme où l'on retenait les aviateurs américains abattus : le commandant Anderson.
Sans offrir aucune ouverture démocratique, le régime engage le pays dans une croissance économique débridée, à l'image du grand voisin chinois. C'est à se demander à quoi ont servi les trente années de guerre féroce contre les «capitalistes» français puis américains.

André Larané

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Ce qui se passe aujourd'hui...

La propagande communiste et patriotique s'affiche dans les rues

Affiche drapeaux 

Construit en 1966 sur les plans de l'architecte vietnamien Ngo Viet Thu - formé en France, le Palais de la Réunification s'est d'abord appelé le Palais de l'Indépendance, puis le palais présidentiel (deux présidents y demeurèrent). Il occupe l'emplacement de l'ancienne résidence du gouverneur général de l'Indochine, belle et grande bâtisse coloniale de 1868, qui fut bombardée en février 1962.

Ce jeune monument historique est entré vraiment dans l'histoire le 30 avril 1975, lorsque le char d'assaut de l'armée communiste nord-vietnamienne défonça les grilles de parc, image mondialement connue qui marquait la chute de Saigon, la fin du Sud-Vietnam et de 30 années de guerre. L'armée remplaça alors le drapeau sud-vietnamien de l'ancien palais présidentiel par celui bleu et rouge du gouvernement révolutionnaire provisoire.
A l'intérieur du palais, le général Minh, surnommé "Big Minh", attendait les Viet-Congs entouré de son cabinet improvisé. Nommé chef de l'état du Sud-Vietnam moins de 48 heures auparavant, décidé à assumer ses pouvoirs jusqu'à la dernière seconde, il accueillit le colonel Bui Tin, l'officier communiste chargé de recevoir sa capitulation, par cette phrase : "j'attends depuis ce matin pour vous remettre les pouvoirs". "Il n'en est pas question", répliqua le colonel, "votre pouvoir s'est écroulé. Vous ne pouvez donner ce que vous n'avez pas". Saigon prise, et le Vietnam réunifié en un seul état, les communistes rebaptisèrent le monument "Palais de la Réunification". Ils en firent un musée. Cela explique son parfait état de conservation mais aussi sa relative tristesse.

Source : Guide du Routard, édition 2006

palaisreunification
Le Palais de la Réunification

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Commentaires
S
Merci beaucoup pour les compliments, tu es le bienvenu dans ma ville! @+
I
Très intéressant blog. Il est frais et bien rédigé. Des photos que je ne connaissais pas.<br /> Je reviendrai souvent.
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